À seulement 19 ans, l’actrice américaine d’origine philippine Sam Morelos rayonne par son énergie, son charme naturel et son enthousiasme contagieux. Révélée dans la série « That ’90s Show », la jeune actrice franchit une nouvelle étape importante dans sa carrière en tenant le rôle principal du film « Summer of 69 », une comédie déjantée sur le passage à l’âge adulte.
Réalisé par Jillian Bell, qui signe ici sa première mise en scène, le film met également en vedette Chloe Fineman dans le rôle d’une danseuse exotique nommée Santa Monica, Matt Cornett en Max, Emy Coligado en Margaret, Liza Koshy en Angel et Paula Pell en Betty Spaghetti, entre autres.
Nous avons eu l’occasion de nous entretenir virtuellement avec Sam, qui a partagé avec sincérité les coulisses du tournage, ses doutes, les défis rencontrés et la proximité qu’elle ressent avec son personnage, Abby.
Une pression auto-infligée, mais une équipe bienveillante
« Oui, j’ai ressenti beaucoup de pression, mais c’est moi qui me la suis imposée », avoue Sam. « Personne sur le plateau ne m’a jamais fait sentir que j’avais toute la responsabilité du projet sur les épaules. C’est une pression que je me suis mise toute seule. Je me disais : “Mon Dieu, c’est une nouvelle façon de me présenter au monde, je dois être à la hauteur.” Mais les gens autour de moi ont vraiment su alléger ce fardeau. Ils étaient tous adorables, chaleureux, et tellement accueillants. »
Sam ne tarit pas d’éloges non plus sur Jillian Bell : « Je pense qu’elle devrait faire ça pour le reste de sa vie. Ce serait une perte pour l’industrie si elle ne continuait pas à réaliser. Elle a une vision, un œil exceptionnel, et surtout, elle dirige avec bienveillance. Elle n’était pas une sorte de voix autoritaire, elle était la colle qui unissait chaque département. Tout le monde la respectait profondément parce qu’elle donnait le ton avec gentillesse. C’est grâce à elle que nous sommes devenus une vraie famille. »
Une ressemblance frappante avec le personnage d’Abby
Interrogée sur son lien avec Abby, Sam répond sans détour : « Je dirais qu’Abby, c’est moi à 80 %. C’est quasiment moi tout court. J’ai revu le film hier soir avec des amis lors d’une projection à NYU, et ils m’ont dit : “Mais c’est juste Sam à l’écran !” Je leur ai répondu : “Vous n’étiez pas censés vous en rendre compte…” On est toutes les deux maladroites, mais différemment. Abby prend moins de place, tandis que moi je parle trop. Elle ne parle pas assez, moi je meuble le silence. On est socialement maladroites, juste à notre manière. »
Elle poursuit en évoquant ses années lycée : « J’étais un peu solitaire. En public, je faisais tout pour compenser, mais une fois rentrée chez moi, je parlais à peine. C’était une période où je me sentais très seule. »
Une scène de danse préparée à la dernière minute
Concernant la scène de danse exotique, Sam explique qu’elle a été encadrée par Travis Wall, un chorégraphe talentueux : « Il est fantastique et met tout le monde à l’aise. Le travail sur cette scène a été très collaboratif, mais pas chaotique. Chacun avait sa voix, et on a créé quelque chose ensemble dont on peut être fiers. »
Pourtant, les répétitions ont été compromises par un contretemps de taille : « J’ai eu le COVID, donc je n’ai pas pu m’entraîner pendant une semaine. Finalement, on a chorégraphié et répété ça la veille du tournage, pendant la pause déjeuner. Le lendemain, on filmait. C’était stressant, mais aussi grisant. »
Elle confie avec humour : « Je ne suis pas danseuse professionnelle, encore moins strip-teaseuse. Donc une grande partie de cette scène, c’était juste… moi qui improvisais. »
Un avenir prometteur
Avec « Summer of 69 », Sam Morelos démontre non seulement son talent d’actrice, mais aussi une maturité impressionnante pour son âge. Son naturel, sa sincérité et sa capacité à porter un rôle principal dès son premier grand film laissent entrevoir une belle carrière à venir. Grâce à un environnement bienveillant et à une équipe soudée, l’actrice a su relever ce défi avec brio. Ce film pourrait bien marquer le début d’un parcours exceptionnel sur grand écran.