Des bougies pour Iznogoud T 32
C’est le premier album d’Iznogoud sans un Tabary à bord. Pour certains jaloux maladifs, c’est le moment de cracher un venin qui ne ferait pas de mal à une mouche, tant cette suite est une réussite. Il faut dire que le choix des nouveaux auteurs n’est pas le fruit de l’imagination d’un éditeur, mais du fils Tabary et d’Anne Goscinny. Ils ont autant de respect pour leurs pères respectifs que pour les lecteurs. C’est donc Olivier Andrieu au texte et Elric au dessin qui a l’honneur de continuer l’aventure du plus célèbre Vizir qui veut la place du Calife depuis déjà 60 ans. C’est d’ailleurs le sujet de la dernière histoire et de la couverture de l’album. Sur cinq aventures, nous retrouvons nos héros sur la même perpétuelle volonté d’Iznogoud de prendre la place du Calife. Pour cela, il dépense, sans trop compter, toute sa réserve personnelle de piastre. On ne va pas trop vous en dire, sinon vous n’aurez pas la surprise de la lecture, mais on y retrouve toujours les bons mots de jeu, les noms des personnages secondaires qu’il faut parfois déchiffrer. J’en suis toujours à me demander si le banquier n’est pas Bernard Tapie. C’est drôle, le texte se lit comme les dessins s’admirent. On ressent le travail de recherche et la volonté de ne pas mal faire en allant trop vite. Cela devait être une gageure pour Elric de pouvoir faire un Iznogoud proche de l’original. C’est une réussite. Et en même temps, on voit bien une différence, une touche perso, qui rentre complètement dans le thème. Alors oui, c’est différent, mais pas de trop, oui c’est ressemblant, mais pas complètement. C’est peut-être cela l’évolution d’une série. Un petit mot pour Bruno Tatti, responsable des couleurs, le jaune c’est votre couleur fétiche ?
Foncez achetez l’album, 11.90 euros c’est vraiment un cadeau !
ISBN 9782365901680 IMAV EDITIONS